Petit bilan des conséquences très positives que je vois à cet atelier sur le plan professionnel au Cnam :
· Appui à la gestion du collectif du laboratoire, cet atelier favorise la communication et la motivation des chercheurs impliqués qui se poursuivent au-delà du cadre de l’atelier
· Utilisation du récit et de la recherche du punctum pour la mise en mot des sujets des mémoires des élèves en master et en doctorat
· Développement des compétences en écriture pour des articles de médiation de la recherche
· Utilisation du récit pour la description des terrains en recherche classique pouvant aller jusqu’à l’écriture d’ouvrage de recherche sous la forme de roman.
Bonheur de se retrouver avec des collègues dans un cadre différent ;
Plaisir de plonger en son for intérieur avec des personnages, des vers et des images ;
Joie d'entendre les récits écrits par les autres ;
Les mercredis sont comme il y a longtemps attendus puis savourés.
Un grand merci à Renée d'avoir relevé le défi d'enseigner à des chercheurs l'art de l'écriture littéraire.
Cet atelier d’écriture m’a tout simplement réconcilié avec une fantaisie que j’avais perdu de vue après des décennies d’encodage, au bout desquelles même l’élégance stylistique était devenue affaire de méthode. En accueillant les à-peu-près, le kitsch et les circonvolutions, en réhabilitant le point-virgule et les listes à la Prévert, en m’autorisant les phrases de plus de quatre lignes, ces moments collectifs à l’ambiance si particulière ont rendu à mon écriture sa liberté. J’ai vécu les premières séances un peu comme un canari désemparé devant la porte ouverte de sa cage. Mais j’ai fini par comprendre où se trouvait la sortie même si, encore maintenant, je continue de mettre un pied en avant avec la prudence de quelqu’un qui s’apprête à le tremper dans une eau qui s’annonce froide.
Comme chercheur, ce que cette expérience m’a apporté est plus compliqué, car ma légèreté retrouvée n’a guère amélioré mes relations avec un monde dont la feinte humilité et la liberté millimétrée m’agacent plus que jamais. En fait, je m’en suis encore plus éloigné, maintenant que je mesure à quel point ses non-dits ont insidieusement contaminé ma prose, allant jusqu’à proscrire le ton désinvolte que méritent pour la plupart les choses que j’observe. Mais j’ai découvert avec Renée une façon de critiquer ni hypocrite, ni acerbe, simplement bienveillante, qui donne envie de continuer.
La suite ? Le parcours n’est pas terminé bien sûr. Ce territoire perdu de mon écriture, je le regagne par petites touches, tout doucement. Dans cette histoire, le naturel revient au pas.
Écrire, Écrire, Écrire….
Oser, penser, sentir…
Renée ta présence, l’ambiance que tu crées me prend chaque fois dans un autre monde où mes pensées seront libres et mes idées seront plus claires….
Se mettre à écrire, c’est difficile,
Mais se mettre à écrire ensemble c’est laisser nos idées danser ensemble en joie et en paix….
Dans cet atelier je me suis rassuré qu’écrire c’est écrire…
Que ce soit nos thèses, nos recherches, nos journaux intimes, nos lettres d’amour…
Ce rendez-vous mensuel est un vrai plaisir et une vraie stimulation et si l'occasion nous en est donnée je souhaite continuer l'aventure (s'il faut laisser la place à de nouveau participants je le fais également). Pour ce qui des interactions entre l'atelier et ma pratique professionnelle voici deux exemples concrets :
Le premier concerne des séances de méthodologie pour la rédaction du mémoire de fin d'études en master où je fais un atelier pour aider les auditeurs à passer à l'écriture en transposant ce que l'on fait le mercredi. Par exemple en partant d'un extrait de texte académique, je leur demande de passer par une première étape en générant une liste de mots puis on complète par des éléments contextuels (liés à une entreprise) et ensuite chacun essaie de rédiger qq lignes pour mettre en relation les éléments académiques avec les textes. Je fais cet exercice pour les aider à rédiger ce que l'on appelle une revue de littérature.
Le second exemple est plus indirect et concerne plus l'utilisation de la littérature ou de la fiction en général pour illustrer un thème spécifique sur un mode différent. Ainsi dans mon cours sur le comportement du consommateur j'utilise le roman de Grégoire Delacourt "la liste de mes envies" pour discuter lors d'une séance sur les besoins et motivations ; le roman de Georges Perec "les choses" pour discuter autour de la notion de soi ou par exemple le film "l'Entourloupe" pour discuter de l'utilisation de la peur en marketing.
Je te remercie de "donner vie" à certains points et d'en nourrir d'autres.
L'atelier du Cnam m'a fait découvrir les univers de mes collègues chercheurs dans un endroit protégé (l'atelier), je les ai écoutés écrire, je les ai écoutés pour certains se redécouvrir, je les ai écoutés rapprocher l'univers de la recherche de leur univers.
J'utilise les consignes d'atelier depuis l'écriture de ma thèse :
a) pour tenter d'accompagner les étudiants dans leurs écritures, c'est-à-dire trouver leurs écritures et découvrir peut-être une confiance en soi ;
b) en recherche pour décrire mes terrains ;
c) en suivi de thèse, pour amener le doctorant à découvrir son écriture (et sa méthodologie) ;
d) pour sortir de la compétition ou de la performance et découvrir l'écriture sensible voire l'écriture vulnérable,
Avec plusieurs fils directeurs (le comment se fait-il que ?)
Avec ce que je cherche, ce qui me pointe (punctum) ;
Avec la multiplicité des descriptions (listes ...).
Je serai très heureuse de continuer ce chemin.
L’atelier d’écriture m’a beaucoup aidée. Grâce à l’atelier du Cnam, j’ai beaucoup appris, en style d’écriture, en créativité et surtout en richesse d’idées. Sur le plan de mes recherches en thèse, j’ai découvert comment voir les choses autrement, les comprendre et les analyser.
L’écriture devient un quotidien.
En suivant vos consignes, depuis le mois de juillet 2021, j’ai fait un grand pas. Je m'inspire toujours de Georges Perec. En plus, l’atelier m’a permis d’améliorer ma façon de décrire. Maintenant, je suis en mesure de mieux faire ressortir mes idées et surtout mieux les intégrer dans mes notes. J’ai appris comment écrire une image, écrire une scène, écrire une rencontre, écrire une odeur, écrire un regard, écrire un sourire. J’ai appris comment dessiner un rêve, comment dessiner un souçi, comment dessiner un souvenir et comment dessiner un souhait.
Ecrire ça m’a appris à extraire le meilleur de la vie et à l'incruster sur le papier.
Je suis ravie de faire partie de ce monde de magie, à la rentrée prochaine !