Renée COMBAL-WEISS

Animatrice et accompagnatrice en écriture


Renée Combal-Weiss anime des ateliers d’écriture créative et accompagne l’élaboration de projets littéraires depuis une dizaine d’années. Après avoir été professeur de Lettres, journaliste, chargée du travail d’influence auprès des institutions européennes par une grande ONG internationale, elle se consacre désormais à la transmission du riche plaisir d’écrire et de la création littéraire. 

Au commencement, il y a eu la vie à l’étranger et les langues des autres, différents et familiers. Puis la vie professionnelle : Éducation Nationale, journalisme, communication, ONG internationale et lobbying dans l’espace européen.

 

Un sacré temps de vie pour changer de vie. Pour me rejoindre.

 

Pourtant très tôt la littérature m’avait fait des signes, des signes de vraie vie. La poésie, un des plus vrais, un des plus utiles surnoms de la vie, dit Prévert :  Baudelaire et Rimbaud à 10 ans, la force des images, Rilke à 12 ans, la force bouleversante de la ferveur, Apollinaire à 14 ans, la musique sensuelle de l’âme, René Char, St John Perse, la passion. Et très tôt aussi, les très grands de la puissance créatrice : Tolstoï, Roger Martin du Gard, Thomas Mann, Aragon, Julien Gracq, Virginia Woolf ; Proust plus tard, mais Proust aussi… Et tant d’artistes, peintres, sculpteurs ou musiciens, qui résonnent sans fin avec les couleurs ou les sonorités des textes.

 

Je les chérissais comme des balises.  Leur lumière était là, à côté de mon ombre devant moi toujours projetée. Et puis l’ombre a tourné, il était temps de choisir. J’ai choisi les mots. Et avec eux, la fréquentation humble de la Beauté :  la Beauté, cet éclat haut perché comme une étoile seule, écrit Éluard.

 

À présent je vis ma vie de mots, à travers l’écriture de moi et du monde, à travers l’Autre, dans l’animation de groupes ou l'accompagnement de personnes qui goûtent et cultivent la langue. Elles cultivent la puissance de cette matière vivante qu’est la langue comme d’autres cultivent le dessin, la peinture ou la musique. 

 

Animer, mettre en mouvement l’anima, - en latin le souffle de l’âme – est un acte parfois fécond, mais très lucide : on ne transmet jamais que sa part d’ignorance, comme dit Werner Lambersy. Heureusement, car c’est ainsi que le monde sans fin se recrée.